Retour vers la page d'accueil Présentation de Jules Jouy Présentation du livre Présentation du disque Patrick Biau vers les sites amis Bon de commande (livre) et souscription (disque)
Critiques sur le livre
 
Patrick Biau a publié à compte d'auteur une biographie du Poète chourineur. Un vrai boulot, scrupuleux (pas moins de quatre dates de naissances recensées pour causes d'archives brûlées pendant la semaine sanglante), qui n'oublie pas d'épingler les travers du personnage (quelques chansons antisémites données au journal de Drumont) ; réfusant l'hagiographie, pour autant que cela soit possible au sujet d'un homme dont Maurice Donnay (passé du Chat noir à l'Académie) écrivait :
"Jouy avait fait dans la chanson une révolution analogue à celle que les Naturalistes et les Impressionnistes avaient faite dans la litérature et la peinture"

LIBÉRATION (Hélène Hazera).
 
     
 
Hormis quelques passionnés d'histoire et de chansons frondeuses, le nom de Jules Jouy ne dit sans doute plus grand-chose à grand nombre ; pourtant, comme le dit si bien Trénet dans "L'Âme des poètes", longtemps après que ces derniers ont dosparu, "leurs chansons courent encore dans les rues", même lorsque la foule ne se souvient plus du nom de l'auteur. Ainsi des titres comme La Veuve (immortalisé par Damia), La Terre (créée par Thérésa), Le Temps des crises et Fille d'ouvriers (enregistrés par Michèle Bernard), La Soularde (à jamais associé au souvenir d'Yvette Guilbert),
Le Tombeau des fusillés (grand classique des manifestations ouvrières), etc.,  font-ils partie de notre mémoire collective sans que quiconque ne se soucie de mettreun nom de poète sur ces couplets rageurs.
Eh bien, voilà l'occasion de rendre à César ce qui lui appartient, et d'en apprendre un peu plus sur cet ancien décorateur en porcelaine, anti-boulangiste acharné, membre du club des Hydropathes et pilier du Chat noir depuis sa fondation ; avant qu'il ne meure (en 1897) fou et paralysé, détruit par l'absinthe à quarante-deux ans. Jules Jouy est aussi l'inventeur d'un genre dans lequel, tout particulièrement, s'illustrearit Gaston Couté quelques années plus tard : la chanson "au jour le jour" qui lui permet de développer, tel un éditorialiste, l'actualité du moment, à la une de journaux comme Le cri du peuple de Jules Vallès, ou bien Le Parti ouvrier.
Nul mieux que Patrick Biau, spécialiste de chanson sociale et révolutionnaire, ne pouvait se lancer sur les traces du "poète chourineur" dont il explore, avec lucidité et une honnêteté égales, les éclairs de lumière et les zones d'ombre. Son livre, une mine où l'on puise avec gourmandise, se lit avec intérêt et un plaisir qui ne faiblissent jamais.

CHORUS (Marc Robine)
 
     
 
(...) Nous fêtons le centenaire de Jules Jouy et, à cette occasion, Patrick Biau lui a consacré un bel ouvrage sans complaisance, mais passionné : Jules Jouy "le poète chourineur", qu'il a édité lui-même.

FLUIDE GLACIAL (Yves Frémion)
 
     
 
Poète oublié, Jules Jouy est mort il y a cent ans. Il a laissé derrière lui plus de trois mille chansons et des dizaines d'articles. Après un résumé chronologique de sa carrière, on trouvera dans ce volumpe 170 chansons replacées dans leur contexte historique et politique. Une virulence inégalée.

LE MONDE LIBERTAIRE
 
     
 
Il faut lire ce livre sur ce poète des pauvres que fut Jules Jouy, un livre de 320 pages. Trois ans de recherches dans les bibliothèques, les archives, pour collationner des centaines de poèmes. Jules Jouy est moins connu que Gaston Couté ou Jéhan Rictus, mais chacun de ces trois poètes-chansonniers furent les chantres de la misère des villes et des champs. Achetez ce livre, vous ne le regretterez pas. J'ajoute que la préface de Serge Utgé-Royo donne à ce livre, le sérieux de cette étude où la poèsie foisonne sur ce poète méconnu.

POÈTIC 7
 
     
 
Cent soixante-dix chansons, proposées par thèmes et replacées dans leur contexte historique et politique. La première étude consacrée à Jules Jouy et à son œuvre. Réjouissant, décapent, virulent... Indispensable à tout amateur de chansons montmartroises, ainsi qu'à tous ceux qu'intéresse la période 1870-1895, Jules Jouy étant un véritable journaliste-chansonnier

librairie LA VOUIVRE
 
     
 
C'est sous une couveture rouge sang que paraît la première biographie consacrée au chansonnier Jules Jouy. Né en 1855 au cœur du quartier populaire de Bercy (Paris), Jouy s'est frotté à la vie âpre avant de devenir la coqueluche des cabarets montmartrois. Inspiré par l'actualité politique et les faits divers sanglants, il a composé dans son patois de macadam plus de trois mille textes qu'ont chanté, d'Yvette Guilbert à Damia, les meilleurs interprètes de son temps. Mais Jouy était aussi un révolutionnaire ardent, favorable à l'émeute. "Visons juste et puis feu ! Il faut sauver, nom de dieu ! La Rouge, la Rouge !", et l'auteur d'un retentissant appel au meurtre du général Boulanger : "Sors donc que j'te crève, eh ! vendu !"
Illustré et nourri de nombreuses chansons, ce livre est un bel hommage au "barde de la grande ville" qui meurt fou en 1897.

LE MATRICULE DES ANGES (Éric Dussert)
 
     
 
... Preuve supplémentaire m'en est donnéeà la lecture de l'exellent livre de Patrick Biau sur Jules Jouy - 1855-1897 - Le "Poète chourineur". Ce dernier, chansonnier anarchiste, écrivait si rapidement ses chansons qu'il préparait parfois deux versions en même temps. Pourquoi pas ? Mais cela devient plus étrange lorsque les deux textes s'intitulent, l'un : Les Anarchisses, l'autre : Les Boulangisses. Plus grave encore est de voir, à la fin de sa vie, l'anarchiste Jules Jouy sombrer dans l'antissémitisme le plus odieux. Patrick Biau n'élude pas cet aspect de Jules Jouy. Son livre nous donne une nouvelle pièce à ce "puzzle" "Fin de Siècle" si éclairant pour le nôtre.

GAZOGÈNE
 
     
 
C'est en m'intéressant de très près à Alphone Allais que j'ai découvert, dans l'entourage direct du "Prince des conteurs", le Poète chourineur Jules Jouy. Mais alors qu'Allais a fait l'objet de nombreuses études bio-bibliographiques, rien sur Jules Jouy, et il aura fallu un siècle après sa mort pour que quelqu'un s'y intéressât enfin à part entière. Bien sûr, diverses monographies sur cette époque post-Commune de Paris en faisaient mention mais on ne relève aucune approche systématique. C'est chose faite avec cet ouvrage de Patrick Biau, qui a en plus le mérite de tout replacer dans le contexte historique, politique, social et... policier.
... Mais, si Alphonse Allais arrive en 1871 de Honfleur, en Normandie, Jules Jouy est né et a passé enfance et adolescence à Bercy, à l'ombre des fortifications, et à seize ans, il a vécu la Commune, sur place, et cela a fait du remue-ménage et méninge dans sa jeune caboche, au point que toute sa vie, il restera un communard irréductible, appelant même régulièrement à la Revanche.
... Il est significatif que les principales sources de Patrick Biau aient été les archives de la police, tant notre chansonnier était adroitement surveillé. Il faut bien admettre qu'il y alla rarement avec le dos de la petite cuillère pour fustiger tout ce qui bougeait dans le mauvais sens, son mauvais sens. Ses attaques étaient incendiaires, allant jusqu'à l'appel public au meutre du général Boulanger et de certains de ses coréligionnaires.
... Il est vrai, comme le pense Serge Utgé-Royo, préfacier de l'ouvrage, que cette écriture ne fait pas dans la dentelle. Car la plupart des textes de ses chansons sociales sont de la même eau, ou plutôt du même acide mais, quelle prompte générosité, quelle fougue à dénoncer l'injustice, l'exploitation et la misère !
... En tout état de cause, et en guise de conclusion, cet ouvrage est important, car il donne au lecteur tous les éléments pour se faire une opinion sur Jules Jouy, avec de nombreux textes, et le resituer par rapport à cette extraordinaire aventure humaine que fut la Commune de Paris, des espoirs qu'elle fit naître et que certains, aujourd'hui encore, n'oublient pas.

UNE AUTRE CHANSON (Philippe Daper)
 
     

Copyrights © 2007 - Patrick Biau / label.de.cadisc- All rights reserved - label.de.cadisc@orange.fr