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Extraits (1/3) :
Extraits suivants

Espèc' d'échappé d'saint-Sulpice,
Aboule un peu ton sal' caillou !
Mauvais Saint-Just en pain d'épice,
Je vais t'dir' ton fait, moi "voyou" :
Reluquez-moi c'pou d'séminaire,
C'méchant aztèque au coup tordu !
Si ça fait pas suer, cré tonnère !
Sors donc que j'te crève, eh ! vendu !

Montre-nous ton museau qu'on l'giffle !
Voyez-vous c'fœtus sans bocal
Nous traiter d'"voyoyu", parc' qu'on siffle
Ses méchants propos d'radical !
"Voyou" toi-même, avorton d'prêtre ;
Le peuple en a trop d'êtr' tondu ;
I'crch' sur ta bobin' de traître !
Sors donc que j'te crève, eh ! vendu !

Le seul "voyou" s'trouv' dans ta ch'mise,
Dégoûtant' paillasse à soldats ;
Te livrant comme un' fille soumise,
T'as lâché l'peuple en vrai Judas.
À Boulang', pour dev'nir ministre,
Not' drapeau roug, tu l'as rendu !
Tu n'es qu'un p'tit gredin sinistre !
Sors donc que j'te crève, eh ! vendu !

Espèc' de chéri d'cabitines,
Tu commenc's à nous fair' rager.
Content'-toi d'cirer les bottines
Du brav' général Boulanger.
"Enfant de chœur" de la Boulange
Accroupi, le derrièr' tendu,
Approche un peu ton nez qu'on l'mange !
Sors donc que j'te crève, eh ! vendu !

Sois traquill', va t'es sur la liste !
Vienn' la Roug', tu n'y coup'ras point !
Effronté d'parjur' socialiste,
L'avenir te montre le poing !
Sans pitié, le peupl', pour qu'l'traître,
À la lanterne soit pendu
Viendra crier devant ta f'nêtre :
Sors donc que j'te crève, eh ! vendu !


(Réponse d'un "voyou", 1888)

(...) À mon tour, pour ne pas qu'a s'perde,
J'vas vous donner mon opignon
Sur la neige : On dirai d'la merde
Qui fait sa première communion.

(La Neige)

Déjà comédienne, peintre et sculpteur, Sarah Bernhardt veut devenir écrivain ; elle vient de publier un volume intitulé : Voyage dans les airs, et orné de dessins de son maître Georges Clairin. Quelque mauvaises langues prétendent que ce dernier est le seul auteur du livre, Sarah Bernhardt s'étant contentée de lui tailler sa plume.

(Le Sans-culotte, 1878)

(...) Patrons ! Tas d'héliogabales !
D'effroi saisis,
Quand vous tomberez sous nos balles,
Chair à fusils,
Pour que chaque chien, sur vos trognes,
Pissent à l'écart,
Nous leur laisserons vos charognes
Chairs à Macquart !

(Fille d'ouvriers, 1887)

(...) Le Peuple, affamé, se révolte
Et meurt aux jours sanglants de mai,
La Foule, oublieuse, récolte
Ce que les martyrs ont semés.
Elle rend, frissonnante et blème,
Des baisers pour les coups reçus :
Le Peuple, je l'admire et je l'aime ;
La Foule, je lui crache dessus.

(Le Peuple et la Foule, 1887)

Est-ce pour être agréable aux gens constipés que sur certaines portes on a écrit : Poussez S.V.P.

(Le Journal des merdeux, 1882)

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